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Bono fait l'objet de critiques, et U2 aussi

Bono fait l'objet de critiques, et U2 aussi

Bono fait l'objet de critiques, et U2 aussi

Le 4 juin sortira une nouvelle biographie sur Bono qui dénonce la campagne contre la pauvreté et ses actions concernant les impôts en Irlande. Le livre est intitulé The Frontman : Bono (In the Name of Power) et son auteur est Harry Browne ; il dissèque le leader de U2 et parle des vraies motivations de sa campagne contre la pauvreté.

Selon Browne, Bono est un « ambassadeur de l'exploitation impériale » et un hypocrite qui n'a pas pu se sortir de la question obscure des impôts en Irlande : « il est le symbole inconscient de l'élite riche et complaisante de l'Occident » et Browne critique aussi « la défense paternaliste et abusive des solutions néolibérales en Afrique, ses intérêts en tant qu'entrepreneur de multinationale et sa relation étroite avec Paul Wolfowitz (ex-président de la Banque mondiale) ».

Bono ne s'est pas adressé à l'auteur mais a autorisé différents collaborateurs à le défendre contre les accusations du livre. Le cofondateur de One, Jamie Drummond, et Bill Clinton, l'un des plus fervents admirateurs du chanteur, se sont exprimés, et ce dernier a déclaré : « Peu de personnes ont fait plus que Bono pour mobiliser la population mondiale afin de lutter contre la pauvreté et les maladies. C'est l'un des défenseurs les plus efficaces et engagés que je connaisse concernant l'annulation de la dette et l'aide aux pays les plus pauvres, mais également pour injecter des fonds pour lutter contre le SIDA et d'autres maladies dont les victimes sont en majorité les jeunes et les pauvres. Nous lui sommes tous redevables. »

Sur la question des impôts, après le déménagement des affaires de U2 aux Pays-Bas en 2006, l'auteur du livre commente : « Bono se laisse distancer par nombre de ses pairs lorsqu'il s'agit de se séparer de son argent. »
Et Browne n'est pas le seul à critiquer cette attitude. En effet, c'est le sujet qu'a choisi d'aborder il y a quelques jours la ministre irlandaise de la protection sociale Joan Burton.

Avec le sommet du G8 qui se tiendra à la mi-juin en Irlande du Nord (la sortie du livre coïncide d'ailleurs avec cet événement, ce n'est pas anodin), la ministre souhaite y voir abordé la question de l'évasion fiscale et n'a pu s'empêcher de citer U2 qui, selon elle, en est le meilleur exemple. Le groupe a cessé de profiter du plan irlandais d'exonération fiscale prévu pour les artistes car le seuil en avait été diminué en 2006 et la société U2 a décidé de déplacer une partie de ses activités aux Pays-Bas cette année-là.
La ministre regrette que les entreprises qui font de l'argent ne participent pas à l'effort national pour aider à payer les services publics essentiels par exemple, et dénonce la planification fiscale abusive.

Le manager de U2, Paul Mc Guinness, avait déjà répondu aux attaques à l'époque en défendant la décision du groupe et en disant que le groupe est une entreprise mondiale et qu'elle paye donc des impôts dans le monde entier.


Nos sources :
The martyrdom of St Bono
Burton drags U2 into corporate tax avoidance scandal


Par U2achtung / Lien permanent vers la news